Un très beau bâtiment a été détruit en 1919 ; il s’agit de l’hôpital-hospice Saint-Barthélémy.
On l’aperçoit au fond de la photo ci-contre, prise depuis le casino. Il occupait
la place des tennis actuels et des jardins suspendus (avec la stèle de Philadelphe
de Gerde).
De bons renseignements nous sont donnés dans « Bagnères-de-Bigorre et ses environs »
d’Ariste Pambrun en 1834 : « L’hospice est au sud de la ville, sur la gauche du grand
établissement thermal. Il est peu de bâtiments de ce genre dont la position soit
plus heureuse. L’air pur que les malades y respirent peut seul, sans le secours de
la médecine, redonner la santé et prolonger l’existence. Sa construction qui remonte
au milieu du XVIIIème siècle, est belle et sévère. Ses fondements reposent sur une
masse de rochers. Il reçoit ordinairement 45 à 50 malades. L’intérieur en est vaste
(on va agrandir cet établissement de toute la partie occidentale qui renferme la
chapelle St-Barthélémy, en la raccordant avec la partie existante, au moyen d’un
pavillon couronné par un belvédère à portique entouré d’une galerie, et dont la partie
supérieure en forme de dôme, sera surmontée d’un petit clocher). Une cour et deux
jardins en forme d’amphithéâtre, de toutes parts entourés de murs, offrent à ses
malades des promenades aussi agréables que commodes. Il est administré par quatre
sœurs de Nevers, dont la douceur et l’inépuisable charité font souvent oublier ses
souffrances et ses misères. On ne saurait donner assez d’éloges aux soins qu’elles
y portent, et au luxe de propreté sous lequel elles cachent l’indigence. Dotée d’un
hôpital où ne pouvait être reçu qu’un nombre fort limité de malades, Bagnères, afin
de secourir plus de malheureux, eut la pensée vers l’an 1777 de créer un établissement
où la bienfaisance viendrait verser ses offrandes. »