Monuments disparus
Barèges : La Kouba
Vers 1900, une villa mauresque, surnommée « La Kouba » attirait les regards. Nombreux étaient les curieux venant la visiter.
La Kouba avait été construite vers 1890 par Bernard Dat, un personnage haut en couleurs. L’idée de la Kouba lui était venue suite à un voyage en Algérie avec le baron de Lassus (château de Montréjeau). C’était devenu la résidence d’été de M. Dat.
Bernard Dat
Bernard-
Bernard Dat, sous l’auvent de la Kouba, en compagnie des magistrats de Lourdes, en 1899.
Photos inédites de 1901
Photos de la kouba
Sur cette photo, on lit : « Siège du Ski-
La Kouba, un peu décrépie. Bernard Dat est déjà bien âgé. Kouba veut dire coupole en Algérie. Il est écrit sur la façade « le palais de la gazelle », le mot isard n’existant pas en arabe (merci à Madjid pour cette précision).
On ignore l’année de destruction de la Kouba (merci de nous renseigner). Ce que l’on sait, c’est qu’elle apparaît encore sur ce cliché de l’avalanche du 24 mars 1939.
Bernard Dat, tenant des skis : c’est un peu l’histoire de Barèges.
Emplacement de la Kouba.
La Kouba se trouvait sur l’actuelle rue de Madame de Maintenon. Elle a été remplacée
par un chalet de style alpin (point rouge sur le photo) -
Nécrologie, Bulletin Pyrénéen n° 199,01-
Journal de Cauterets, 1900-
PYRENE, G. Une visite de Dat à M Gaurier au lac Bleu, Bulletin Pyrénéen n° 159,01-
Dans la presse d’autrefois
Céline Bonnal, grande spécialiste de cette vallée, a déniché quelques articles de presse évoquant Bernard Dat. Elle a eu l’amabilité de les partager avec nous :
Dimanche 25 août, des courses de chevaux auront lieu a Luz. Il est question aussi d'une fête populaire qui sera donnée dans le parc et l'établissement de Barzun. M. Dat en serait le principal organisateur. A propos de M. Dat, cet intrépide chasseur a déniché un magnifique aiglon des Pyrénées, vers le Néouvielle; ce farouche Carnivore a des serres de 0 m. 09 de longueur; il est apprivoisé, il suit son maître à la parole et se laisse manier par les enfants.
Nouvelles de la vallée, 18/08/1889
LA FÊTE DE HÉAS
Le baptême de la nouvelle cloche de Héas avait attiré, dimanche dernier, une énorme
affluence aux portes du cirque de Troumouse. Nos montagnards se seraient bien gardés
de manquer au rendez-
Suspendue au dessus du perron de l'édifice sacré, la cloche est superbement parée de sa robe baptismale. D'un côté, le sympathique baron Bertrand de Lassus, donnateur et parrain; de l'autre une charmante demoiselle
représentant la marraine, marquise de Castelbajac.
Le chant des vêpres est terminé. Monseigneur l'archévêque de Bordeaux prononce une
délicate et touchante allocution ; puis,assisté de son vicaire général et de M. Abadie,
doyen de Luz, il procède au baptême.Dans l'assistance, nous voyons : le comte de
Bégé, le comte d'Astorg que son affabilité arendu si populaire parmi nos montagnards;
MM. Lourde-
Ouest. Une nuée de photographes ont braqué leurs appareils. Notre compatriote, le peintre Capdevielle a pris, lui, ses crayons.
La cérémonie terminée, la foule se répand dans les environs. Après diner, vers 7 heures et demie, lancement très réussi d'un ballon ; à 8 heures, embrâsement général des montagnes qui entourent Héas. C'est absolument féérique.Un très beau feu d'artifice est ensuite tiré, et une retraite aux flambeaux clôture cette belle fête où rien n'a été oublié de la religion et de la patrie.
N. B. — Notre ami, le très original B. Dat avait emporté à Héas sa tente des grandes excursions. Cet abri commode.... par le beau temps, a servi de succursale à l'hôtel de la Munia. Ajoutons que M. Dat, vrai Michel
Morin, a joué, dans la fête un rôle très actif comme décorateur et comme artificier. F.
Nouvelles de la vallée, 31/07/1892